artiste/ Max Rovira
FRANCE
Nouvel artiste
L’empreinte de Max Rovira est d’abord temporelle. Sa ligne débute dans ses souvenirs de vacances avec ses parents et ses deux frères, dans les Pyrénées et dans les Alpes. En fait, à des centaines de kilomètres de Port-de-Bouc dans les Bouches-du-Rhône, une petite commune coincée entre Fos-sur-Mer et Martigues. Les bêtises, le camping, le régal de cette jeunesse insouciante tutoient d’autres moments à Laboule, en Ardèche, dans la maison de ses grands-parents.
C’est dans cette bâtisse de village, en haut de l’escalier en bois, que se joue le destin de Max Rovira. Dans cette chambre sans lit, un petit tableau est accroché au mur. Il représente un trois-mâts en pleine tempête. Le gamin de quatre ans est comme hypnotisé : “J’entendais le mer. Pour moi, c’était comme si une fenêtre s’ouvrait. Je me sentais obligé de mettre la tête dedans pour regarder ce qu’y s’y passait. Sans trop comprendre pourquoi.” Cette fascination se réitère à chaque nouvelle venue. Le gosse grandit : elle demeure inexplicable. Encore aujourd’hui.
La ligne se déroule. La touche créative se construit. Une première mosaïque en forme de poisson, réalisée à partir de coquilles d’œuf brisées en primaire à l’occasion de la fête des mères, permet à Max Rovira de remporter sa première distinction. Une reconnaissance reconduite l’année suivante avec une seconde en forme de caniche. Matériaux, textures, déformations : l’enfant marque la créativité de l’homme pour toujours. L’empreinte du temps forme celle artistique. Elle évolue à travers l’exploration des courants, des souvenirs et de l’âme humaine.