artiste/ MIRO
ESPAGNE
JOAN MIRÓ est l’un des représentants du surréalisme. Profondément avant-gardiste et moderne, il a démontré une grande créativité dans ses peintures et ses sculptures.
SES ORIGINES ET SON PARCOURS
Joan Miró est né à Barcelone en 1893. Son père était bijoutier et sa mère, fille d’un ébéniste. Joan a commencé à peindre très jeune, dès l’âge de huit ans. En 1907, il entame des études de commerce, mais celles-ci se révèlent infructueuses. Il abandonne donc ses études pour rejoindre l’École des Beaux-Arts de La Llotja. À dix-sept ans, Joan Miró devient commis dans un magasin jusqu’en 1911, année où il contracte le typhus. Pour sa santé, il doit s’installer dans une ferme familiale. C’est à ce moment qu’il réalise son attachement à la terre catalane, où il retournera régulièrement tout au long de sa vie. Une fois rétabli, il rejoint l’École d’art de Barcelone pour perfectionner son talent et devenir peintre. Il fréquente ensuite l’Académie du Cercle Saint-Luc jusqu’en 1918. Il découvre l’art moderne lors d’une visite à la galerie Dalmau à Barcelone.
JOAN MIRÓ ET LE SURRÉALISME
En 1919, il se rend pour la première fois à Paris et, après avoir expérimenté le cubisme et le fauvisme, rejoint le mouvement surréaliste. Il se sent à l’aise avec l’humour décalé et l’imaginaire de ce courant. Parallèlement, Miró traverse une crise identitaire. L’extérieur ne l’inspire plus et il doit remettre en question son art. Il parvient à résoudre ses problèmes artistiques grâce au surréalisme, en se fiant à sa spontanéité dans sa peinture et sa sculpture. L’inconscient et le monde onirique deviennent alors les sources d’inspiration de ses œuvres. En 1925, il présente lors d’une exposition « Le Carnaval d’Arlequin », une œuvre purement surréaliste, qui le rendra mondialement connu. Lorsque le mouvement surréaliste prend des positions politiques trop marquées, Miró s’éloigne du groupe et se consacre au collage, à la lithographie et à la sculpture.
LE TEMPS DE LA MATURITÉ
Pendant la guerre d’Espagne, Miró s’installe à Paris où il revient à une peinture plus réaliste. Lorsque les troupes allemandes arrivent en France, Joan retourne en Espagne et trouve son style définitif. Il est désormais reconnu comme un grand artiste catalan.
À la fin de sa vie, il se consacre à des sculptures monumentales couvertes de céramique. Il s’éteint le jour de Noël en 1983.