artiste/ Edgar Manuel Marcos
France
Mes recherches convergent du début à la fin vers un dénominateur commun que je ressasse tout le temps, sous des aspects différents ; la mélancolie et ses mille visages,
le rapport à l’objet perdu à et toutes ces intensités dont on sait le caractère passager. Pourtant, mes oreilles ne peuvent entendre son murmure, mes yeux avides ne peuvent surprendre ses apparitions. Mais je sais qu’elle est là grâce au trouble dans lequel me jette sa présence muette. Beau crépuscule, sentiment de brume diffuse chéri par Baudelaire et Dürer. Émotivité puissante et cruelle que j’entretiens volontiers comme une source de créativité et de réflexion, dans le vide et la matière.
Lorsqu’elle parvient à se fixer sur la toile, elle se transforme en pont vers une expérience qui élève, qui facilite l’accès à une étape supérieure et incite à regarder en dehors de moi. Source noire sans fond d’où peut même apparaître l’espoir, la mélancolie recouvrirait donc autant un état de tristesse qu’une vision ambitieuse de l’avenir ?
Il demeure en cette âme quelque chose d’insaisissable.
La mélancolie continue, la vie aussi.