artiste/ Sophie Jouve

France

Sophie Jouve est née entourée d’œuvres d’art dans la boutique de ses grands-parents antiquaires restaurateurs et également dans l’atelier de son grand-père artiste peintre. Elle a pourtant fait un choix d’orientation bien différent, puisqu’après ses études en Khâgne à Bordeaux, elle a passé l’agrégation d’anglais pour enseigner en classe préparatoire à Lille pendant quelques années. Néanmoins le besoin de création artistique s’est graduellement imposé à elle. Fascinée par le verre, sa transparence, sa lumière et ses couleurs, elle s’est formée aux différentes techniques (fusing, soufflage, etc) aux ateliers de Musée du verre de Sars-Poteries, auprès d’artistes renommés comme Udo Zembok. Elle a pratiqué le fusing pendant une dizaine d’années, participé à des salons et exposé dans les locaux d’Arques International. C’est de manière naturelle qu’inspirée par des peintres comme Gao Xingjian, elle s’est orientée peu à peu vers la peinture. Aujourd’hui, les encres sur papier lui permettent de transmettre sa vision poétique de l’univers.
DEMARCHE ARTISTIQUE
Sophie JOUVE évoque dans sa peinture non figurative une nature puissante, vibrante de couleurs, d’ors et de lumière, des paysages rêvés, sans Hommes, des constructions imaginaires. Elle explore des mondes où le vide s’impose. Elle recherche en permanence un équilibre entre liberté et cadrage qui s’articule autour de deux constantes géométriques que sont la ligne et le cercle. La ligne, horizon ouvert, pousse le regard vers l’infini et l’invite à imaginer des espaces multiples. Le cercle, hublot ou télescope, vient cadrer la vision, la structurer et rappeler paradoxalement que l’au-delà est absent mais pas inexistant. Elle manipule le papier coton, presque comme un tissu en lui donnant forme et mouvement. Elle utilise sa souplesse, sa texture et la fluidité des encres pour donner au geste une liberté qui me permet d’élargir notre champ de vision et de nous libérer des bornes que les sociétés humaines fixent au temps et à l’espace. C’est une invitation à chacun à appréhender les éléments constitutifs du monde pour se créer des espaces irréels mais possibles, qu’il importe de croire probables