artiste/ Danzé
France
Sabine Danzé, c’est ce que j’appelle « la claque ». Vous savez, de celles qui font que vous vous arrêtez sur une toile parce qu’elle vous percute. De force, de réflexion, d’interrogations, de frissons… bref, c’est « shoot up! » pour reprendre une des expressions favorites de l’artiste. Overdose de puissance artistique et d’émotions, on est tous forcément humainement fragiles devant son travail. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, ses portraits vous captivent…
Car Sabinde Danzé, s’il lui arrive parfois d’explorer d’autres thèmes, dédie son talent et son Art à peindre ces visages qui nous interpellent, nous subjuguent. Il s’agit parfois de personnes qu’elle a rencontrées ou qui font partie de son entourage plus ou moins proche. Toutes choisies pour le même motif : leur intensité, leur aura, parce qu’elles sont « princières » selon le qualificatif utilisé par Sabine. C’est alors plus fort qu’elle, compulsif, elle a besoin de les peindre. Mais majoritairement, il s’agit de portraits anonymes, naissant émergeant de l’âme de Sabine sur la toile. Et cela, avec un spectre impressionnant de styles, de traités, même si un regard avisé y reconnaîtra son ADN quelle que soit la « série », bien au-delà l’empreinte digitale dont sabine signe ses oeuvres.
Un premier dénominateur premier commun cependant à ces portraits, quant au sujet : la bouche. Tant que Sabine n’en est pas satisfaite, l’œuvre ne sera pas finie. Et l’artiste pourra y revenir pendant des jours, des semaines, et pour certaines toiles… des mois. La bouche est le point d’orgue des toiles de Sabine même si les yeux, le regard, font aussi partie des éléments distinctifs de ses œuvres.
Le second dénominateur commun, mais cette fois-ci quant à la technique : le trait… Pour bien le comprendre, et en ressentir l’essence, l’idéal est de voir Sabine peindre. Vous en découvrirez la dextérité, la puissance, l’impulsion. Car voir l’artiste à l’œuvre, c’est assister à une chorégraphie entre l’œuvre et Sabine, voire un combat d’escrime. Cette dernière, casque sur les oreilles, « attaque » la toile, majoritairement de ses mains, ses doigts (car elle n’utilise que rarement des pinceaux), bras tendu, à l’instar de l’escrimeur. Et cela au rythme du « son » qui la nourrit, qu’elle choisit minutieusement pour se constituer des playlists, et sur lesquelles elle danse en même temps qu’elle peint… Ce qui rend ses live-painting captivants, exercice auquel elle se prête occasionnellement.
Et ce qu’Art Traffik aime aussi chez Sabine, c’est que c’est une artiste libre de toute convention, guidée par son Amour de la peinture et une remise en question perpétuelle de son travail. Pour aller, je la cite « toujours plus haut, toujours plus fort ». Sabine fait partie de ces artistes pour qui peindre est vital… Ne pas peindre, une frustration.
Désormais exposée en galerie à l’international, suivie de près et collectionnée par des collectionneurs avertis, Sabine est une des valeurs montantes de la sélection… A suivre absolument.