artiste/ Simon Berger

Suisse

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Né le 9 avril 1976 en Suisse.
Vit et travaille dans son propre atelier à Niederönz.

Vision artistique, compétence technique et innovation continue caractérisent la pratique créative de Simon Berger. Pionnier d’une méthode improbable de travail du verre de manière bidimensionnelle et figurative, l’artiste suisse brise littéralement les frontières avec une approche révolutionnaire de son médium de prédilection, dépassant ainsi la convention centenaire de construction et de modelage de la matière vitreuse. Contrairement à cette tradition de longue date, il s’agit d’une forme d’anti-création puisque le geste destructeur de simples coups de marteau sur une vitre finit par « dessiner » des images d’une grande intrigue visuelle qui émergent de l’enchevêtrement de fissures puissamment orchestrées.

Plus les coups sont rapprochés et brefs, plus les contrastes et les nuances sont forts. Entre ses mains, le marteau n’est plus un outil de destruction, mais plutôt un amplificateur d’effets. Ses portraits lacérés, incisés dans le verre, transportent le regard dans les enchevêtrements de fissures et de plis qu’il qualifie de « morphogenèse ».
De l’éclatement contrôlé du verre et des fractures qui en résultent, l’art rappelle son pouvoir d’émerveillement et de crainte puisque par la destruction, Simon Berger laisse émerger la beauté.

Du bout de son marteau, l’artiste suisse réinvente l’art urbain en réalisant des œuvres sur du verre, son matériau de prédilection. Chaque création requiert parfois des centaines voire des milliers de coups de marteau. Il est aujourd’hui le pionnier à pratiquer ce geste sur un tel support. Autant de formes abstraites qui nécessitent une prise de recul pour percevoir une figure dans ce brouillard d’éclat. Un jeu de lumière, de transparence, de précision pour renvoyer le public à sa propre fragilité et à repenser son existence. Depuis 2018, Simon Berger attise la curiosité de collectionneurs internationaux, de fondations d’art, de marques emblématiques ou encore de grand musée.

Simon Berger a commencé ses explorations artistiques en peignant des portraits à la bombe aérosol avant de se tourner vers d’autres médias. Menuisier de formation, ses premières créations sculpturales résultent ainsi d’une attirance naturelle pour le bois. Attiré par différents matériaux avec leurs moyens respectifs et favorisant une fascination pour les objets mis au rebut, l’artiste a passé beaucoup de temps à travailler avec des carrosseries de véhicules d’occasion pour créer des assemblages.

C’est en réfléchissant à ce qu’il fallait faire d’un pare-brise de voiture qu’est née son idée de travailler le verre. Après ses premiers essais, il perfectionne progressivement sa technique unique consistant à « inciser » les images au marteau, faisant ainsi de la faiblesse du matériau – sa fragilité et son risque de rupture – sa plus grande force.

Plus les coups sont rapprochés et brefs, plus les contrastes et les nuances sont forts. Entre ses mains, le marteau n’est plus un outil de destruction, mais plutôt un amplificateur d’effets. Ses portraits lacérés, incisés dans le verre, transportent le regard dans les enchevêtrements de fissures et de plis qu’il qualifie de « morphogenèse ».

Grâce à son langage sculptural unique, Simon Berger explore les profondeurs de la matière, frappant le verre pour libérer les « peintures » photoréalistes de la planéité présumée de la surface. La toile vitrée à cet égard est à la fois la structure de support de son œuvre, ainsi que la visualisation de son écriture artistique, tandis que sa transparence permet à l’artiste de jouer avec les notions d’un au-delà infini qui prend forme concrète dans l’opacité des cassures.

De l’éclatement contrôlé du verre et des fractures qui en résultent, l’art rappelle son pouvoir d’émerveillement et de crainte puisque par la destruction, Simon Berger laisse émerger la beauté.

« Les visages humains m’ont toujours fasciné », explique Simon Berger pour son choix principal de sujet. « Sur le verre de sécurité, ils prennent tout leur sens et attirent le spectateur comme par magie. C’est un processus de découverte allant du brouillard abstrait à la perception figurative. D’une allure photoréaliste exceptionnelle, ces portraits fascinent par leur expressivité, comme animés de l’intérieur et en résonance avec la vie. Avec son travail, l’artiste repousse les limites de la création et sonde les capacités expressives des matériaux inertes destinés aux usines.

Après une exposition personnelle au Musée du Verre à Murano, la réalisation du portrait de Kamala Harris exposé au Lincoln Museum à Washington ou encore un vibrant hommage à l’écrivain Britannique Aldous Huxley au Musée municipal de Sansepolcro, mais également plus récemment suite à la révélation de son oeuvre monumentale « Tosca » installée place de l’opéra comique à Paris où il dévoila sa réinterprétation de la chanteuse lyrique emblématique de l’opéra de Giacomo Puccini.

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