artiste/ Balthazar
France
Diplômée de l’école des Arts Appliqués de la ville de Lyon en 1990, je poursuis depuis lors une
réflexion picturale sur la mémoire, la représentation et la transformation des souvenirs.
du vrai, de la réalité rejoindre le rêvé, l’imaginé…
Ma peinture s’inscrit dans un processus de création sur toile mêlant plusieurs médiums :
peintures, photographies, écritures gravées.
Les écritures, composées de mots, de dates, de lieux évoquent les sentiments traversés. On
ne perçoit leur présence que par leur relief dans la matière sans pouvoir les lire tel un
palimpseste.
Le rendu réel et objectif de mes photographies se mélange à la peinture par un effet flouté, de
quasi disparition des motifs. Il s’agit de morceaux partiels de photographies comme autant de
traces de réalité, incorporés à la peinture. Quelque chose est toujours entrain de disparaitre ou
de réapparaitre comme le champ vacillant d’un reflet ou d’une mémoire.
Ni figuratives, ni abstraites mes oeuvres s’affranchissent des limites de la perception.
Chaque toile est exécutée autour d’une gamme chromatique propre, ce qui souligne son
irréalité.
de quelques pas, d’un regard, faire un départ.
Le monde Végétal symbolisé par un arbre, le monde Spirituel par la mer, le monde
Architectural par une porte et le monde Humain par une silhouette
Qu’est ce qu’on efface du monde ? Qu’est ce qu’on garde en surimpression ? Qu’arrache-t-on
du réel par la photographie ? Qu’est ce qu’on reconstruit à planter les couleurs, les rythmes,
les pinceaux sur la toile ? si ce n’est un monde nouveau …
inspirations jardins
En ce moment, mes peintures évoquent les jardins et les souvenirs d’essences
méditerranéennes : palmiers, pins parasols, cyprès où la gamme des verts exulte, passant des
verts bleus aux verts les plus acides.
J’essaye d’avoir une approche subtile et précise de la couleur aussi sensorielle que physique.
Le vert d’un cyprès doit rendre état de sa verticalité et de sa lumière, de son parfum et de son
toucher, tels que j’en ai gardé le souvenir. Et c’est à l’atelier que tout se passe !
Ma peinture tente de rendre hommage à tout ce qu’on ne voit pas et qu’on appelle le « hors-
champs ». C’est-à-dire : les sensations , les parfums, les traces produites par ce qui a été et qui
n’est plus. Cette présence vivante, colorée, généreuse et indéfectible qui palpite dans notre
mémoire et qu’on nomme souvenir …